Le décès d’un proche, dans une famille, arrive toujours un moment ou un autre.
j’en ai fait l’expérience, il y a 9 mois, juillet 2018.
Comment expliquer et accompagner ses enfants lorsque l’on perd quelque-un de cher.
Quels mots utiliser et lesquels ne pas utiliser.
Comment faire pour les protéger de notre propre chagrin et souffrance face à cette tragédie.
Je n’ai pas la formule magique et je ne suis pas psy mais j’ai traversé cette épreuve, et je peux par cette expérience avec mes filles vous parler de mon histoire.
Peut-être que cela vous aidera ou pas.
Mais, JE PEUX vous confier que cela m’aide énormément de partager cela avec vous.
Ma soeur de 1 an ma cadette, a toujours était dépressive.
Manque de repère et de structure de nos parents mais aussi un déséquilibre biologique.
Elle se soignait via une phycanalise et un traitement.
Tantôt, elle le suivait et d’autres fois non.
Quelques années plus tard , elle donne naissance à une petite fille.
Elle l’allaite 1 an, et durant cette période, de la grossesse à l’allaitement, elle ne s’est jamais sentit aussi bien, sûrement les hormones.
Puis, sa fille grandit, et rentre en maternelle.
Transition très difficile à passer.
Elle n’était pas prête à la voir grandir et s’épanouir dans ce nouvel environnement.
Elle commence à déprimer, mais cette vision lui fait horreur.
Elle ne veut pas revivre cet état,qui l’empèche de respirer.
J’essaie de l’accompagner au mieux , mais j’ai aussi mes propres problèmes et mes 2 filles.
Je ne peux pas lui donner l’amour et le soutien qu’elle attend . Pas celui qu’elle désire obtenir de moi.
Je peux lui offrir que ce que je peux lui donner.
Malheureusement, elle n’arrive pas à remonter la pente et personne ne se doutait qu’elle était si bas.
Et le geste irréversible se produit.
Ce fameux lundi soir, la nouvelle me met Ko.
Elle s’est suicidée, elle s’est jetée d’une falaise .
Elle l’a fait, elle laisse derrière elle, mari et enfant.
Mais aussi, une soeur et ses nièces qui l’aiment énormément.
Et là, c’est moi qui dois l’annoncer à mes filles.
Je suis anéanti, mais je dois me battre pour elles .
Elles sont ma raison de vivre et pour elles,je dois vivre.
Mon mari et moi avons fait le choix de ne pas leur mentir, leur dire la vérité avec des mots simples et bien choisis.
Donc, je leur annonce que leur tante est morte, qu’elle a sauté d’une falaise.
Je leur explique pourquoi elle l’a fait , et que Chloé les aimait beaucoup.
« L’essentiel, c’est « de dire la vérité. L’enfant ne peut se construire que face à un adulte qui dit la vérité. Cela ne sert à rien d’employer des métaphores comme ‘il est monté au ciel’ car on se retrouve ensuite à devoir expliquer comment c’est possible », explique auprès du HuffPostChristine Barois, psychiatre et pédopsychiatre. Florence Beuken est du même avis: « mieux vaut ne pas dire des choses comme ‘on s’endort pour toujours’ ou ‘il est parti’. Il faut dire les choses très clairement. Par contre on peut admettre qu’on ne sait pas ce qu’il y a après. Le mieux c’est la simplicité, c’est d’expliquer que la mort c’est définitif, qu’on ne verra plus la personne », détaille-t-elle. »tiré de Parler de la mort avec le film Coco:Article provenant de https://www.huffingtonpost.fr.
On en a beaucoup parlé, j’ai répondu à leurs questions.
D’ailleurs, je me souviens d’une question très surprenante ,de ma plus grande ,de 7 ans.
Elle voulait savoir, si les dents s’étaient cassées.
Vous imaginez la vision d’horreur,qui arrive comme un flash devant mes yeux.
Mais je mets mon émotion de côté pour lui répondre et éviter les tabous. Car je pense qu’il n’y à rien de pire que les tabous.
Un autre jour, elle m’a demande si je voulais moi aussi me suicider.
ça m’a rendu triste, j’avais les yeux remplis de larmes.
Je lui est répondu que non.
Que je ne les laisserais pas et que j’aimais la vie.
Elle s’interrogait sur la cause de la mort, qui pouvait être accidentel, que, peut-être, Chloé, n’avait pas fait exprès de tomber.
Pour cette question, je ne dis, ni que c’est faux, ni que c’est vrai.
Je l’ai laissé faire l’histoire qui lui convient afin d’accepter ce drame.
Les enfants n’ont vraiment pas le même rapport que nous avec la mort.
Ils ont moins de tabou.
En plus des échanges, j’ai utilisé des supports visuels, des livres.
La maîtresse, de ma plus petite, m’a conseillé « au revoir Blaireau' », un livre qui explique la mort.
9 mois après ce drame, Emmanuelle, m’à plus grande, me pose encore des questions.
Elle arrive à sortir sa tristesse et mettre des mots sur ses émotions.
Raphaelle, 4 ans, elle, n’en parle pas beaucoup.
Elle ne comprend pas bien cette notion de « MORT' ».
Cela la rend triste, elle le comprend.
Mais elle n’aime pas en parler.
Au début,en parlant avec elle, j’ai appris, qu’elle ne voulait plus me voir pleurer.
C’était très important pour elles aussi, de faire une cérémonie afin de lui dire ‘adieu’.
•Si vous traverser ce drame, je vous conseillerais ,de beaucoup en parler avec vos enfants.
•D’essayer de répondre à leurs questions, les plus surprenantes ou bizare soient- elles.
•De participer aux funérailles.
Dans nos sociétés, les enfants, sont souvent exclus des funérailles.
Et enfin,de les accompagner avec des lectures consacrées à ce sujet.
livres proposés en bas du site.

Parler de la mort avec le film Coco:Article provenant de https://www.huffingtonpost.fr.
« Coco » de Disney, le film parfait pour parler de la mort avec les enfants
En plein « Día de Muertos », la fête des morts célébrée au Mexique, difficile de passer à côté de ce sujet compliqué.

La plupart des Disney composent avec la mort (qui a oublié la terrible chute de Mufasa dans « Le Roi Lion »?) mais ce nouveau film d’animation en fait son thème principal. Pour les plus petits, ce sera peut-être la première confrontation avec la mort. Si ce n’est pas le cas, après 1h45 à côtoyer autant de squelettes et de défunts, ils risquent d’avoir quelques questions pour leurs parents, pas forcément prêts à y répondre.
Lire aussi :
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